Témoignages
Retours et vécus des Coachings, week-ends Voie du Chœur (Marathons Chœurs), stages d’été Chœur et Créativité, chœur Kiantado, chœur Passador, stages Chanter en Famille et Atelier chant d’ATD.
Coaching individuel
Jeune musicienne et pédagogue, à plusieurs moments de ma vie professionnelle, j’ai ressenti le besoin d’être conseillée par un « grand frère » musicien. Je me suis alors tournée vers Jean Paul dont la sagesse, l’humanité et l’humour m’ont aidé à franchir des caps, à prendre le risque d’aller ailleurs quand je m’enlisais, ou au contraire d’aller plus en profondeur quand je me dispersais. Aujourd’hui, mon chemin artistique continue, avec ses imprévus, ses difficultés et ses lenteurs, mais ces séances avec Jean Paul m’ont apporté les outils parmi les plus précieux qui m’aient été donnés : le sens de l’équilibre dans un quotidien en mouvement, la fameuse « désillusion enthousiaste », la confiance dans la temporalité incompressible de la création, et l’humilité de faire chaque jour les plus petits pas possibles pour avancer sur la route que j’ai choisie.
J’ai eu la chance d’être accompagnée par Jean-Paul pour un travail de coaching. Ce fut une expérience très fructueuse. Dans mon cas, nous partions de situations concrètes liées à mon métier de prof. Le regard que Jean-Paul pose sur chaque situation est toujours inédit et percutant. Cela m’obligeait à considérer la situation autrement, à envisager de nouvelles manières d’être. Pour m’aider dans ces changements de positionnement, Jean-Paul a su me proposer des outils originaux et efficaces. Cela pouvait passer par un travail sur la voix ou par le corps. Mais aussi, des outils d’organisation et de gestion du quotidien. À chaque fois, je repartais avec une grande énergie et l’envie de faire bouger les choses concrètement dans ma vie. Les fruits les plus importants de ce coaching : la confiance en moi et l’audace d’oser des choses que je n’aurais jamais imaginé faire.
J’ai contacté Jean-Paul Baget il y a un peu plus de 3 ans lorsque j’ai eu l’élan de créer un groupe vocal amateur sans avoir de formation et d’expérience en tant que chef de chœur.
Jean-Paul m’accompagne depuis plusieurs années et c’est grâce au chemin que nous avons parcouru ensemble que je me sens légitime en tant que « chef » de chœur ou d' »animatrice » de chœur, et que j’ai réussi à animer jusqu’à trois chorales différentes en même temps et que je continue à progresser dans cette activité.
Son accompagnement est toujours bienveillant, et j’ai toujours le sentiment d’être dans l’échange et le partage. Il m’aide souvent à clarifier ce qui est présent en moi. J’ai créé et organisé plusieurs spectacles ces dernières années. C’est un accompagnement global que Jean-Paul est capable de proposer, et cela a contribué à la réussite de ces spectacles.
C’était essentiel pour moi d’être accompagnée, pas obligatoirement pour les raisons pour lesquelles j’étais venue au début, surtout des raisons « techniques » de chef de chœur. Son accompagnement, technique, humain, musical à des moments clés liés à différents projets musicaux a été très porteur, avec toujours des mots justes qui viennent au bon moment et m’ont permis de grandir. Jean-Paul a toujours su accueillir mes difficultés, mes doutes et m’aider à trouver par moi-même les solutions à mes problèmes
Week-ends Voie du Chœur (Anciens Marathons Chœurs)
Jean-Paul ne propose pas de trucs ni de thérapie, il est avant tout un musicien, un chef de chœur qui ne cesse encore aujourd’hui d’ouvrir des portes pour chacun, comme il ne cesse d’en chercher et d’en expérimenter pour lui-même. Le cœur de son savoir-faire, c’est un savoir-être avec chacun qui lui fait anticiper ce que chacun va être capable d’oser et quels chemins vont l’y conduire. Les conseils ne sont jamais les mêmes pour tous, c’est cela transmettre. Après, à chacun d’avancer sur les voies ouvertes. La transmission proposée par Jean-Paul n’est pas une répétition, elle suppose un investissement de chacun, et des étapes vers l’autonomie, la nôtre, la mienne, c’est passionnant !
J’aime chanter, j’aime unir ma voix à d’autres, et chercher avec les autres et grâce aux autres la musique de ma voix et sa justesse par rapport à qui je suis. Quand je viens au Marathon Chœur, j’y viens le cœur léger et la voix disponible, parce que l’on ne me jugera pas sur ce que je fais ou ce que font les autres.
Un retour aux sources, aux bases quotidiennes nécessaires du chant, un perfectionnement dans ma technique vocale, de précieux outils d’expression scénique, d’intention, de fond.
Ce stage a été pour moi le lieu pour oser sans jugement, sans peur, sans danger… L’occasion d’un bon dépoussiérage de mes tics, réflexes, habitudes et puis un grand espace pour le jeu, la joie et l’amusement.
J’aime chanter, j’aime unir ma voix à d’autres, et chercher avec les autres et grâce aux autres la musique de ma voix et sa justesse par rapport à qui je suis. Quand je viens au Marathon Chœur, j’y viens le cœur léger et la voix disponible, parce que l’on ne me jugera pas sur ce que je fais ou ce que font les autres.
Être dans la bienveillance et la douceur comme si on retournait à sa maison… C’est toujours une aventure avec soi, avec les autres, avec le son et le mouvement.
Stages d’été Chœur et créativité
Au stage Chœur et Créativité, j’ai aimé la bienveillance de Jean-Paul, son intuition, sa perspicacité, son humour et sa grande créativité. Et aussi ses mots qui sonnent toujours juste et réveillent une part insoupçonnée de nous. J’ai aimé me mettre en danger dans un cadre sécurisant, partager des chœurs polyphoniques et improvisés et en ressentir l’émotion, chanter a cappella en regardant les autres dans les yeux, danser accompagnée par des pianistes talentueux, apprendre des berceuses dans des langues lointaines. Et surtout donner libre cours à mon artiste !
L’originalité et la richesse de la démarche Kiantado réside dans la qualité d’accueil, dans l’ouverture d’esprit et dans les nombreux ponts que propose Jean-Paul : ponts entre les arts (le chant, le théâtre, la danse, la poésie, la peinture…), entre les styles musicaux, entre les langues et les cultures, entre les personnes et leur rapport à la musique (pauvre ou riche, débutant ou musicien confirmé, jeune ou d’un certain âge, croyant, religieux ou non-croyant, bien portant ou atteint d’un handicap…). Chacun est accueilli tel qu’il est, avec les richesses et les souffrances qu’il porte, avec ses différences et avec ce qui le rend unique, et invité à laisser briller sa lumière profonde, à découvrir et à offrir le meilleur de lui-même.
Chœur Kiantado
Pour moi, chanter à Kiantado, c’est l’expérience renouvelée d’une réalité augmentée dans un espace-temps protégé. Espace-temps protégé, parce qu’on prend le temps de poser nos bagages, de déposer ce qui encombre, par ces rituels bienfaisants et efficaces qui permettent la présence (relaxation, mise en corps, vocalises). Réalité augmentée, parce que je ne sais pas nommer autrement cette expérience d’intensité, qu’on appelle répétition, mais qui n’en finit pas de m’étonner. Déchiffrage, polyphonie, écoute, accordage, et improvisations à géométrie variable pour la partie musicale et vocale. Bonheur de chanter dans toutes les langues, de mâcher ces mots-voyages, de m’incorporer tout cet imaginaire.
Je m’ancre, mais c’est pour mieux danser. On danse merveilleusement à Kiantado, surprise de la créativité, de l’inattendu, du « et si… ». A Kiantado, je me découvre autant que je me révèle, je me reconnais autant que je m’étonne. Les mots ont du poids. Réalité augmentée.
Mon passage à Kiantado n’a duré que 5 ans, mais a constitué une étape importante dans ma vie musicale, et dans ma vie tout court ! Je connaissais déjà bien Jean-Paul et plusieurs chanteurs, grâce au compagnonnage vécu au sein de l’atelier-chant d’ATD. Le climat d’écoute et de bienveillance, le travail sur la détente, l’écoute, le regard, les chorégraphies, les créativités, les improvisations continuent de m’être très utiles dans mon activité de musicien. A travers ma propre activité de chef de chœur qui s’est superposée, puis qui a suivi mon passage à Kiantado, j’ai apprécié ce bonheur de transmettre à mon tour cette expérience.
En plus d’un travail musical de très grande qualité (incluant l’improvisation), les propositions de Jean-Paul allient conscience corporelle et conscience émotionnelle à la musique, ce qui permet un développement musical riche, rare et original. Enfin, l’expérience de chœur est un ravissement ainsi qu’un apprentissage du vivre ensemble.
Ici, pas de routine. Il importe de se laisser déranger, pour avancer. Le cadre de travail clair et protecteur permet d’oser dépasser ses résistances. Car chanter, ce n’est pas seulement faire vibrer ses cordes vocales. C’est engager son corps, et son cœur, dans une aventure musicale et humaine.
Au fil des années, le dojo des chants est devenu mon refuge. C’est un espace de liberté, où je suis bienvenue, accueillie, respectée. Je peux y explorer de larges gammes de ma personnalité, de mes talents, de mes peurs, de mes joies. C’est un lieu de recherche, un lieu où je cherche ma voix, où je cherche ma voie. J’avance, je chante, je joue, je ris, je m’émeus, j’entends, j’avance, je recule, je fais un pas de côté, je danse quoi, j’aime, je pleure, je chante, c’est bon, ça a du goût. Ça a le goût de l’audace. Une recette spéciale, à base de fraise, chocolat, miel, un trait de piment et un peu de schnaps. Vous devriez essayer, ça a du goût…
Chœur Passador
Je suis arrivée à Passador brisée, après un viol qui était la négation de ma personne, de mon droit d’exister en tant que sujet. À Passador, j’ai reconquis ce droit. J’ai réappris mon corps, mon espace, voir et être vue, être entendue lorsque j’accepte ou refuse, créer, être belle dans le son, le dessin, le mouvement, être, exister. Quelle joie de rencontrer chaque personne, de voir sa beauté, d’écouter sa parole et son chant, sa créativité, son être, unique. Passador est la seule chose que je n’ai pas lâchée même dans les moments les plus noirs. Si maintenant je suis debout, les pieds plantés dans la terre, la tête dans la brise printanière, ouverte et vivante, c’est grâce à cette expérience fondatrice. Aujourd’hui je suis au monde et « le monde entier est toujours là ».
Passador correspond à une étape d’un éveil à la vie pour moi, précis, et d’autant plus précieux qu’il est rattaché à un âge clé de mon cheminement, entre ado et adulte. Aujourd’hui j’ai beaucoup d’affection et de curiosité pour les jeunes que je rencontre et qui ont cet âge-là, qui sont dans cette étape. J’ai noué amitié avec certains et je tente le plus justement de leur PASSER des clés, des pistes, voire de collaborer avec eux. Passador c’est la confiance que les petites choses que je bricole dans mon coin, sur mon cœur, ont une valeur inouïe et qu’il faut en prendre soin. En créant le chœur des habitants d’ici dans les Cévennes, j’ai vu que tout était là, entre mes mains, même au fond de la vallée la plus perdue je n’avais moi rien perdu de ce feu, et j’avais grâce notamment à toi et à Passador les clés pour être contagieux, pour partager, pour vivre la musique, la voix, le théâtre avec les habitants. C’était très beau !
J’ai vécu à Passador une formidable expérience d’accord d’âge. Me mettre en phase avec moi-même, et être à la recherche de ce qui me centre. Découvrir ma voix de ténor, assumer qui je suis. Commencer à l’aimer aussi et à en prendre soin consciemment. J’ai aimé les relations qui se sont créées, toutes particulières, dont le fil à plomb était la musique. Belle expérience d’accord de voix avec ma compagne d’alors et de maintenant. Nous chantons de temps en temps pour nos enfants sur des rythmes ‘passadoriens’ et cela fait beaucoup de bien. Passador a accompagné ma paternité, et ouvert les voies de la douceur. Droit sacré à l’erreur, être là au présent, prendre soin de soi et des autres pour s’accorder, assumer mon côté ‘samouraï’, prendre des risques sans se mettre en danger : voilà pour l’essentiel.
En parlant avec d’autres, je me dis que tout le monde devrait pouvoir à un moment de sa vie avoir accès à un tel laboratoire d’expérimentations, avec comme base la bienveillance, le droit sacré à l’erreur. En réalité cela devrait être évident. Ces années m’ont permis de me dépasser, de dépasser des peurs, de m’assumer et pouvoir sortir de moi même, de me faire un peu plus confiance. Aujourd’hui je sais et je dis que je suis une artiste.
Mon collège est situé dans une zone très défavorisée socialement, il y a énormément de problèmes par ici : chômage, alcoolisme, cancers, suicides de parents d’élèves. La vie de mes collégiens n’est pas rose tous les jours. J’essaie de leur apporter le meilleur, exigence, professionnalisme. Et quand je me retrouve à diriger une chorale de 100 gamins dans une super belle salle de spectacles où on les a emmenés pour la journée, non seulement je suis assez fière du chemin parcouru, mais je me rends compte que certaines pratiques musicales de ces années-là sont devenues des « automatismes » comme évidemment la bienveillance, le droit à l’erreur, mais aussi tout le travail sur le corps, que bizarrement mes collègues profs de musique ne pratiquent pas toujours. Alors quand on est en pleine répétition de chorale, et que c’est moi qu’on a choisie pour diriger parce que « c’est mon truc » ou que « j’ai un bon feeling pour diriger les collégiens », je suis contente de me dire que mon exemple va donner envie à mes collègues de faire pareil !
Mon expérience avec Passador est surtout faite de moments libérateurs, comme si d’un coup j’étais libre de faire une chose jusque là inaccessible tout en étant entièrement moi dans le respect de l’autre, des autres. Je me souviens avec intensité des premiers moments d’harmonie et d’avoir fait cette expérience reste probablement un de mes plus beaux souvenirs. Trouver ma place, oser.
Chanter à Passador a été fondateur dans ma construction d’adulte et de femme. Avec ce chœur de jeunes, j’ai fait l’expérience d’oser prendre ma place dans un groupe. Oser chanter seule, oser me mettre devant, oser être regardée et écoutée par les autres et sentir qu’on ne me juge pas, qu’on m’accueille comme je suis, avec ma voix belle et imparfaite, mes fausses notes, ma pudeur… A Passador, j’ai traversé d’innombrables peurs, j’ai goûté à l’incroyable beauté des voix qui s’accordent, j’ai tissé des liens profonds, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai vu des étoiles dans les regards… A Passador, j’ai appris à regarder droit dans les yeux, à dire non, à dire oui, à dire ce que je ressens, à écouter les vibrations de ceux qui m’entourent. J’ai appris que la beauté est partout, en moi, en chacun d’entre nous, et dans ce qu’on décide de faire ensemble. J’ai aussi appris qu’être soi-même demande du travail. Retrousser ses manches, se mettre à l’établi, prendre le temps qu’il faut pour malaxer la matière, déranger ce qui doit l’être, recommencer encore et encore. Chercheur(euse) de moi-même…
Passador a été pour moi un moment-clé dans ma vie de jeune adulte et de professeur d’éducation musicale débutante. C’est dans cet environnement que j’ai pu prendre confiance en moi, découvrir que ma grande sensibilité est une force et pas un handicap, mais aussi et surtout, apprendre que la musique était un moyen et pas une fin en soi, qu’elle passe par le corps et que le corps se souvient mieux que la tête, qu’il ne faut pas avoir peur des fausses notes, des imperfections, qu’être vivant c’est être imparfait, que la musique et le chant sont un médium pour travailler sur soi, sur son bonheur personnel et pour transmettre des émotions ! J’ai aussi appris à Passador à ne pas avoir peur d’improviser de la musique ! À créer ! À regarder les gens dans les yeux, avec un regard qui ne tue pas, qui ne juge pas mais qui est accueillant et bienveillant ! Et j’ai bien entendu découvert des trésors de répertoire.
Stage Chanter en famille
J’ai adoré chanter Doucement s’endort la terre dans les oreilles des autres et l’entendre dans mes oreilles.
Mon chant préféré, c’est Simi Yadech. C’est trop beau avec toutes les voix. Et c’était rigolo de montrer nos spectacles aux autres.
C’était cool 🙂 Mon chant préféré, c’est Simi Yadech.
Beaucoup d’émotions pour moi à écouter mes enfants chanter, les voir évoluer, composer, créer avec d’autres, complices ou inconnus. Beaucoup de plaisir aussi à partager cette passion personnelle du chant à 5, avec ceux qui me sont le plus cher. Un nouveau regard enfin, porté sur mes enfants et mon mari, dans cette posture d’artiste en herbe que je ne leur connaissais pas (quelle découverte !) ; nouveau regard habité d’une joie profonde à créer avec eux, inventer un spectacle à 5, le samedi soir dans les coulisses de notre chez nous, pour l’offrir le dimanche au groupe, attendri et à l’écoute de nos audaces du moment. Quel feu d’artifice que ce stage !
Quelle mayonnaise étonnante avec ce groupe que je ne connaissais quasiment pas au départ. Une communion, un partage presque intime s’est créé au-delà des chants et des sons.
Atelier Chant d’ATD Quart Monde
Pendant dix ans, des membres d’ATD Quart Monde et plusieurs Chœurs ont uni leurs voix pour faire l’expérience d’un chant libérateur. Que reste-t-il de cette expérience 10 ans après ?.. Témoignages de participant.e.s. […]
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Mars 2019 – n°251 – Chanter la dignité :
Quand nos voix se donnent…
Il y quelques années, dans un atelier chant à Paris, j’ai pu vivre une « percée » vers le plus merveilleux, vers le plus beau, qui m’a bouleversé. Il y avait des gens très différents, de tous les milieux, même des personnes qui vivaient à la rue. Et moi je participais à cet atelier avec Nelly. […]
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Vilain petit canard
« On ne sait jamais jusqu’où l’on va lorsqu’on se lève pour partir. »
Marcel Légaut
L'association
Créée en 1986 par Jean-Paul Baget, elle a pour vocation l'épanouissement des personnes par la musique ou toute forme d'expression artistique. Elle propose des actions d'animation, de formation et de création.